Quelques réflexions sur ce papier.
S'il y a des arguments pertinents, j'ai l'impression générale qu'il s'agit surtout d'une réflexion théorique.
dire que la plage d'utilisation du Rohloff (526%) est trop importante en cyclotourisme peut paraître surprenant. Pourtant, il ne s'agit que de bon sens
Ce soit disant bon sens (un peu trop condescendant à mon goût) ne tient pas face à la pratique sur le terrain. Je suis bien content d'avoir ce choix en permanence (même sans être chargé de lourds bagages), je râlerais d'être coincé par manque de développement adéquat. Peut-être ce gars ne roule-t-il que sur routes plates en permanence?
Ils ont tendance à "s'installer" rapidement dans une configuration de "survie", c'est-à-dire rester bien calés dans leur selle et mouliner sur un petit développement en prenant leur mal en patience. Ils ne vont pas chercher la nuance, une chute brutale des braquets leur convient si elle leur permet de trouver rapidement leur rythme. Dans ce cas une progression constante des braquets n'est pas très importante, en fait on accepte une chute brutale de la vitesse d'ascension pour optimiser le ratio effort/durée
Pas d'accord. Si sur le plat, il est vrai que l'étagement des petits développements n'est pas utile (je passe plutôt 2 voire 3 rapports d'un coup) vu que l'on prend de la vitesse rapidement, en côte j'apprécie beaucoup d'avoir un choix plus grand de petits braquets (et donc de ne pas rester sur un trop petit parce que le suivant est trop gros).
On pourrait se dire qu'il suffit de choisir la taille du plateau avant et du pignon arrière pour décaler toute la plage du Rohloff de sorte à obtenir un développement maxi de 6m, mais on se retrouve alors avec des petits développements si faibles qu'il vaut mieux descendre du vélo et marcher que mouliner follement pour rester en équilibre sur un vélo qui avance à très faible vitesse
Avec un vélo de 50 ou 60kg, on a toujours envie de plus petits braquets, non? Et c'est plus pénible de pousser un vélo lourd en côte que de rouler.
Et il y a une limite technique imposée par Rohloff dans cette course aux mini-développements (1,35 m min autorisé) pour cause de contraintes de couple dans le moyeu trop importantes en deçà
avec cassette dérailleur, j'avais une gamme 1,17 m – 7,27 m
avec Rohloff, j'ai 1,31 m – 6,92 m
c'est dommage de devoir lever le pied dans ces moments où on a besoin de maintenir sa cadence et conserver son élan avec un vélo chargé
Relevons la contradiction avec le mode "survie" évoqué plus haut.
C'est exactement pareil avec un système à cassette et dérailleur, et bien plus nocif pour le matériel.
Le Speedhub est fait pour des jantes de 32 trous. Vu sa vocation des roues à 36 rayons auraient été plus appropriées, et les jantes 36T sont plus faciles à trouver dans les tailles autres que 26"
Oui mais, du fait du montage symétrique du rayonnage (pas de parapluie), la résistance d'une roue 32 t rohloffisée équivaudrait à une 48t classique. Et si on a du frein à disque, pas d'usure des flancs de jante (sinon flancs céramique ou grizzly)
La cerise sur le gâteau serait une progression des braquets non linéaire adaptée à la pratique du cyclotourisme, avec, pourquoi pas, des valeurs inférieures à l'équivalent d'une dent sur une cassette
Ça n'existait peut-être pas quand il a écrit son papier, mais il y a le moyeu NuVinci qui devrait lui convenir
http://www.fallbrooktech.com/NuVinci.aspJe ne comprends pas les réflexions sur le bruit du système qui serait gênant ou insupportable? C'est complètement faux; si certaines vitesses ronronnent effectivement un peu plus audiblement que d'autres, il n'y a rien de gênant. Par contre on est sûr de ne jamais avoir de bruit à cause d'un déréglage de dérailleur ([mode mauvaise foi on]avec tous ces pignons et ces croisements de chaîne, ils sont pas toujours évidents à éviter

[mode mauvaise foi off])